Selon le BEH de Santé Publique France, les maladies cardiovasculaires (MCV) et l’accident vasculaire cérébral (AVC) sont responsables de plus de 200 000 décès chaque année en France. L’objectif de cette première étude est de connaître la perception des Français des maladies cardiovasculaires et de leurs facteurs de risque afin d’en étudier les déterminants associés à cette méconnaissance. Les analyses ont porté sur les 5 074 personnes, âgées de 18 à 85 ans, résidant en France métropolitaine, qui ont répondu aux questions sur les maladies cardiovasculaires et l’accident vasculaire cérébral.
Les principaux résultats indiquent que :
- « 53% des personnes ont déclaré craindre l’AVC, 46% l’infarctus du myocarde et 40% pensaient être à risque de MCV ou d’AVC. Parmi ces personnes se pensant à risque cardiovasculaire, 57% en ont parlé à un professionnel de santé.
- Ce sentiment d’être soi-même à risque était rapporté plus fréquemment par les personnes ayant une hypertension artérielle (HTA) connue, les fumeurs et ex-fumeurs, et donc à risque de MCV ou d’AVC. L’hypertension, le tabac et l’obésité étaient cités comme facteurs de risque cardiovasculaires par plus de 90% des personnes. Le diabète n’était pointé que par 70% des personnes interrogées. »
Le BEH révèle que 61 % de la population française connaît les quatre principaux facteurs de maladies cardiovasculaires (HTA, tabac, diabète, hypercholestérolémie), le tabac étant le mieux identifié des quatre. Les personnes les moins bien informées et ayant une moindre connaissance des symptômes évocateurs seraient âgées de moins de 45 ans, célibataires, résidant en zone urbaine, n’ayant reçu aucune formation aux gestes de premier secours et ne se sentant pas à risque de maladies cardiovasculaires ou d’AVC.
Pour conclure, le BEH indique que « 8,9% des décès par maladies cardiovasculaires survenaient de manière prématurée. Le nombre d’années potentielles de vie perdues par MCV excédait les 10 ans pour les hommes comme pour les femmes. » Il souligne également les disparités géographiques avec notamment les régions du Nord, de l’Est et les DROM qui sont les plus touchées et rappelle le rôle prépondérant d’un dépistage des facteurs de risque (diabète, hypertension et hypercholestérolémie…) et d’application des mesures de prévention comme l’aide à l’arrêt du tabac des personnes les plus défavorisées.
*Le Baromètre santé est une enquête réalisée périodiquement par Santé Publique France, dont l’objectif est de mieux connaître et comprendre les attitudes et comportements de santé des Français pour orienter les politiques de prévention et d’information de la population. Les travaux menés par Santé Publique France mettent en évidence la nécessité de renforcer et développer des actions d’information et de prévention ciblées.
Lire l’intégralité du Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) « Journée mondiale du cœur, 29 septembre 2020 »
Les infarctus du myocarde et les accidents vasculaires cérébraux sont 2 à 4 fois plus fréquents chez les personnes atteintes de diabète que dans la population générale. Que vous soyez diabétique de type 1 ou de type 2, le diabète vous expose au risque d’accidents et de maladies cardiovasculaires. Si l’âge, le sexe, la génétique sont des facteurs sur lesquels on ne peut pas agir, il est possible de prévenir ces risques en modifiant ses habitudes de vie (alimentation équilibrée et réduction de votre consommation de sel par exemple, activité physique régulière, arrêt du tabac…). Equilibrer votre diabète, c’est aussi contribuer à la prévention des complications cardiovasculaires.
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