On me prélève du sang pour l'HbA1C et le reste et commence le défilé de sermons. A aucun moment on ne me pose de question sur ma vie personnelle, sur les horaires de mon travail et le stress au quotidien. On dirait que l'objectif est de démontrer qu'en tant que patient, on ne connaît rien, et le corps médical essaye de me démontrer que je ne fais pas bien les choses.
Et pourtant, mon HbA1c ressort sous les 7% (j'ai eu bien mieux par le passé) et je n'ai pas pris ungramme en un an, ce qui n'est pas trop mal. Pas une "hypo" sévère, pas de malaise, ni de cétone, juste un peu de cholesthérol car je déjeune toujours au restaurant, mais un manque de vitamine D (je n'ai pas pris mon ampoule, et je suis une victime de plus de la grisaille de cet été).
Je ressors démoralisé par l'hopital. Je suis sûr qu'ils ne tiendraient même pas mes horaires de travail, même si certains docteurs bossent trop. J'ai eu des réunions interminables, énormément de stress pour garder mon travail et préserver celui des autres, mais pour eux, ça ne semble pas compter. Je suis le client, et pourtant, j'ai cette impression d'être malmené. Le client qui paye beaucoup de charges sociales et d'impôts que je suis se trouve une fois de plus démoralisé et n'a pas l'impression d'être traité avec respect. Je veux bien écouter les conseils des médecins, mais mettez-y un peu de forme et d'humanité, sinon, ça ne va pas le faire, car avant tout d'être un patient, je suis un client !
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