Moi c'est Clément, diabétique depuis l'âge de 6 ans. J'en ai 21 aujourd'hui, 15 ans de diabète derrière mois. L'annonce de cette maladie inconnue, a énormément affecté mon entourage. Au début du traitement, c'était l'angoisse, l'angoisse de ne pas oublier les jus de fruits et les barres de céréales dans mon petit sac à dos avant d'aller à l'école. A l'école, mes amies se sont beaucoup posé de questions sur ma maladie. Je me souviens de nombreuses lettres écrites par mes camarades de classe quand j'étais à l'hôpital. Ils s'inquiétaient tous pour moi, et cela m'a fait chaud au coeur.
L'entrée au collège fut compliquée, car au collège " tout le monde doit rentrer dans un case ". La case qui signifie, que nous devons tous être normals, sans aucunes différences. Au lycée, j'ai pris confiance en moi, et j'ai accepté de me reprendre en main. Je n'avais pas le choix de devenir autonome. Mes parents m'ont transmis la charge mentale du diabète à gérer au quotidien, puisque quand j'étais petit, c'était eux qui géraient la maladie au quotidien. Les années ont passé et j'ai vécu avec sans trop me poser de question. Mais aujourd'hui, mon diabète est instable malgré les nouveaux dispositifs. Je devrai changer de traitement prochainement. Je pense qu'il faut vivre avec, mais rester conscient des risques qu'il peut y avoir. Pourtant il y a des jours compliqués, entre le ras-bol, l'incompréhension, la charge mentale, la peur de mal faire.
Le diabète fait partie de moi, comme toute personne diabétique, nous vivons avec, nous n'avons pas le choix, je ne perds pas espoir qu'un beau jour cette maladie puisse se guérir intégralement. En attendant, je fais de mon mieux.
