J'étais adolescente, 16 ans, quand on m'a dit que j'étais diabétique. Ma glycémie était à 6.5 g/l. J'étais très fatiguée, je mangeais comme quatre, j'avais très soif et avais perdu beaucoup de poids. J'ai été hospitalisée au CHU de Clermont-Ferrand en urgence car mon médecin avait peur que je tombe dans le coma. Le professeur du service m'a annoncé mon diabète de type 1.
Bizarrement, j'étais soulagée. Peut-être parce que je me sentais bien mieux avec l'insuline. Mais le professeur trouvait ma réaction illogique. Pour elle, j'aurais dû me révolter. Une psychologue est passée me voir. Pour mes parents, ma soeur et mon frère ça a été un choc de savoir que je devais vivre avec une maladie chronique. Ça fait 30 ans que le diabète me suit de très près. On m'a dit que je souffrais d'une maladie auto-immune. J'ai eu des hauts et des bas. A un moment, je ne voulais plus entendre parler de cette maladie.
Depuis 5 ans, j'ai décidé de rependre le dessus et mon hémoglobine glyquée s'est plus ou moins stabilisée. Je me retrouve entre 6.5 et 7.5. Mon traitement actuel est de 4 injections par jour avec de l'insuline lente et rapide mais dans un mois, je passe à la pompe. Je suis impatiente. Heureusement, je ne subis encore aucune complication due au diabète. Le seul problème de santé lié à la maladie auto-immune que je subis est une thyroïdite de Hashimoto diagnostiquée il y a 3 ans. En mai 2017, mon endocrinologue m'a parlé du FreeStyle Libre. Quel soulagement. Je l'ai adopté et en juillet, je l'ai reçu. Quel confort ne plus avoir à se piquer le bout du doigt. Depuis 30 ans, j'ai vécu l'évolution dans le traitement du diabète. Je souhaite à tous les diabétiques et leur famille beaucoup de courage pour vivre et subir cette maladie.