Pourtant, j'ai suivi des cours sur les injections et la diététique mais le mot diabète n’a pas été prononcé. Encore moins le « pourquoi » je devais le faire… Evidemment, ça n’a pas été simple au collège et au lycée. Et à l’époque, manger pendant un examen était assez mal vu même si jamais personne ne m’a posé de problème. Alors, faire une glycémie en classe… J’ai mis énormément de temps à accepter la maladie et je progresse encore beaucoup aujourd’hui.
Cependant, la maladie ne m’a jamais limité. C’est une contrainte importante mais ce n’est pas une barrière, sauf pour quelques activités dangereuses où une santé constante est importante. Peut-être ai-je une physiologie accommodante, mais j’ai quand même 4 injections par jour. Je n’ai raté aucun cours de sport à l’école avec cette excuse. J’ai été scout pendant l’adolescence et je me prenais en charge tout seul sans l’aide d’un adulte.
Plus tard, avec des amis qui connaissaient ma maladie et qui m’ont soutenu, j’ai pu faire des treks dans des régions assez inhospitalières. Je cours le semi-marathon sans problème (quand il fait beau), et récemment j’ai réussi à obtenir un certificat médical pour la pratique du parachutisme, avec le soutien d’un médecin de la fédération de parachutisme. Côté professionnel, n’ayant pas un métier physique, le diabète n’a jamais été un paramètre que j’ai pris en considération. Certes, j’ai toujours des paquets de gâteaux dans mon tiroir (j’en donne souvent à mes collègues !) et je fais mes injections dans l’open-space. Mais mon employeur ou mes collègues n’ont jamais eu à se plaindre, et de toute manière ce n’est pas négociable ! A mon sens, avec le diabète, on peut tout faire avec un minimum d’anticipation et de préparation. Je souhaite à chacun de réussir à surmonter cette « contrainte » !
Crédit photo : © contrastwerkstatt - Fotolia.com
Photo d'illustration