Un peu moins de deux ans après j'ai perdu mon papa, ce qui ne m'a pas aidé car le diabète n’était pas une priorité pour moi. J'ai préféré vite grandir pour aider ma maman qui me soutenait beaucoup mais avait, elle aussi, besoin de soutien. Puis, il y avait aussi l'adolescence qui ne m'aidait pas non plus à accepter la maladie. Je n'arrivais pas à faire descendre mon hémoglobine en dessus de 8. Pendant les années de lycée, cela ne s'est pas arrangé. Je me laissais entraîner par les autres et mangeais beaucoup alors que je ne devais pas. J'ai ensuite changé de diabétologue et on m'a proposé la pompe à insuline. Au départ, je n’étais pas trop pour car cela me faisait un peu peur, puis ma belle-sœur m'a convaincu en la portant elle-même (elle est aussi DID). J'ai commencé doucement à accepter mon diabète, puis j'ai dû être opérée d'un genou et rester 6 mois alitée.
Ensuite fin 2014, j'ai fait une grosse dépression où mon " hémo " s'est retrouvée à plus de 10. J'ai été hospitalisée puis j'ai été suivie par des psychologues et psychiatres. Cela a été très dur pour moi car ma dépression venait de mon travail. Je me suis renfermée sur moi-même. Le psychologue m'a bien aidé et j'ai réussi à faire descendre mon " hémo " à 8. L'année dernière, je me suis mariée. Cela a été une note positive pour moi. Malgré la peur que j'ai développé envers les autres, cette année, je me suis mise à la recherche d'un travail. Avec mon mari, nous avons le projet d'avoir un enfant. Ma dernière " hémo " est à 7,5 et j'espère continuer à la faire descendre pour réaliser notre projet. Le plus dur, c'est que cela reste un combat de tous les jours, que ce soit mental ou physique, et que même si on se sent soutenu on aimerait bien passer outre rien qu'une journée.
En ce moment, je me renseigne pour le lecteur avec capteur. D'après ma diabétologue il pourrait m'aider à mieux gérer mon " DID ". Maintenant, mon seul combat c'est d'avancer et de créer avec mon mari notre avenir et de m'occuper des gens que j'aime le plus : ma famille et mes amis.