Suite aux discussions sur la proposition de loi de Loïc Prud’homme pour « protéger la population des dangers de la malbouffe », l'amendement porté par Olivier Véran visant à rendre obligatoire la mention du Nutri-Score sur tous les supports publicitaires pour les denrées alimentaires a été adopté par les députés, malgré l’avis défavorable du Gouvernement. Cependant, avant d'entrer en vigueur, le Sénat devra étudier le texte.
La Fédération Française des Diabétiques qui soutient cette mesure de santé publique depuis 2014 et en a fait une des actions phares de ses Etats Généraux, s’inquiète néanmoins des tergiversations politiques actuelles à adopter des mesures concrètes pour aider chaque consommateur à faire des choix éclairés favorables à sa santé.
Nutri-Score : quelle réalité pour les personnes diabétiques ?
Selon les études sociologiques du Diabète LAB, portant sur l’expérience patient, le Nutri-Score est nécessaire dans la prise en charge des patients diabétiques. Il répond à une attente forte dû notamment à un manque d’information, de formation, d’accompagnement des professionnels de santé.
Il existe toutefois des différences, voire des inégalités, entre les personnes diabétiques de type 1 et de type 2. D’une part, très souvent, les patients de type 1 reçoivent des conseils et des cours pratiques au moment du diagnostic, dans le cadre de leur hospitalisation ce qui est différent du parcours des patients de type ne bénéficiant pas toujours d’un accompagnement adapté. D’autre part, les personnes de type 2 et leurs proches, sont en attentes d’aide pour adopter une alimentation équilibrée et pour perdre du poids, tandis que les patients de type 1 attendent une information sur l’index glycémique.
Les études du Diabète LAB concluent que le Nutri-Score est un dispositif utile mais qui ne fait pas tout. La formation et l’accompagnement du patient à l’éducation nutritionnelle restent essentiels pour le patient qui devient expert de sa maladie. En effet, la vie avec le diabète ne nécessite pas de s’interdire des aliments, mais d’adopter les principes d’une alimentation adaptée à la maladie. L’enjeu est de construire un accompagnement pluriel des patients, variété des acteurs et des outils (serious games, ateliers…), sans multiplication des labels/étiquetages.
Lire le communiqué de presse :
Promotion de la santé : la valse des hésitations du Gouvernement
Retrouvez et suivez les avancées des Etats Généraux du Diabète et des Diabétiques