Lorsque nous mangeons, la première enzyme digestive à agir est l’amylase salivaire qui dégrade l’amidon contenu dans les aliments (amidon que l'on trouve dans les pâtes, le riz, le pain, les céréales, les pommes de terre, etc.)
Une enzyme au gène codant plus ou moins répliqué
Or le gène codant pour cette enzyme est présent sous forme de multiples copies (de 1 à 20 suivant les individus). Plus on a de copies du gène, plus on a d’amylase salivaire.
Une équipe internationale dirigée par le professeur français P. Froguel vient de montrer qu’un faible nombre de copies du gène de l’amylase salivaire est positivement liée à un plus fort indice de masse corporelle (IMC) et à un plus fort risque d’obésité.
Deux explications complémentaires
Deux explications complémentaires sont possibles : d’abord un faible taux d’amylase entraînerait une digestion moindre de l’amidon, ceci ayant un effet hormonal, le sentiment de satiété étant moindre. Autre possibilité qui n’exclue pas la première : une digestion plus faible de l’amidon pourrait modifier la flore intestinale.
Globalement, les personnes qui digèrent moins bien l’amidon ont une glycémie plus élevée. À elle seule, la région codant pour le gène de l’amylase salivaire (gène AMY1) expliquerait plus de 10% du risque génétique de diabète de type 2.
Source : Nature Genetics. 30 Mars 2014
Low copy number of the salivary amylase gene predisposes to obesity.
Falchi M et al.
Auteur : Loïc Leroux
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