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Portrait de bénévole : Jacques Le Greneur, Président de l’AFD 22 Côtes-d’Armor

Président de l’Association des Diabétiques des Côtes d’Armor et Bénévole Patient Expert depuis 2019, Jacques Le Greneur s’est engagé avant tout pour accompagner ses « frères » et ses « sœurs » diabétiques vers une vie heureuse malgré la maladie. Il nous raconte l’histoire de son engagement mais également sa philosophie et les valeurs qu’il porte au quotidien.

Jacques, quand et comment avez-vous connu la Fédération ?

J’ai pris un chemin assez peu habituel. J’ai été président du Conseil de la Vie Sociale de l’hôpital local de mon secteur. Puis la direction m’a proposé d’intégrer la CRUQPEC, appelée depuis CDU (Commission Des Usagers). Afin de régulariser ma situation, je devais être proposé par une association agréée pour continuer de siéger à la CDU. Naturellement, étant diabétique depuis peu, je me suis tourné vers l’AFD22.

Lors de votre parcours, quelles grandes étapes avez-vous vécu au sein de votre association ?

J’ai donc eu un échange assez long avec le président de l’époque. J’ai été coopté immédiatement par le Conseil d’administration. Cette période d’observation m’a permis de comprendre la philosophie des actions des AFD. Notre Assemblée Générale de 2016 m’a élu officiellement au CA. En 2018, je suis devenu vice-président puis président en 2019. J’ai immédiatement suivi le cursus Bénévole Actif. Au vu de la richesse de ses contenus, je ne peux que le recommander à toutes et tous. Ensuite, j’ai suivi la formation pour devenir Bénévole Patient Expert.

 

Face à la crise sanitaire, quelles ont été les actions que vous avez mises en place dans votre association ?

Une de nos préoccupations a été de ne pas perdre le lien avec nos adhérents. Nous avons donc alimenté notre site internet, envoyé nos newsletters, fait connaître nos disponibilités. Cette période nouvelle nous a permis de briser une certaine routine et de nous réinventer. Comme beaucoup, nous nous sommes mis à la visioconférence, nos administrateurs s’investissant pleinement dans cette nouvelle démarche. Ainsi nos réunions de Bureau, de Conseil d’Administration, et notre Assemblée Générale, ainsi que nos groupes de rencontre Élan Solidaire, se sont déroulés en visioconférence. 

 

Que diriez-vous à une personne qui hésite à prendre des engagements associatifs ?

Dans cet engagement, c’est l’humain qui prime. C’est un échange entre femmes et hommes unis par une même volonté : apporter à son « frère » ou « sœur » diabétique de quoi construire une vie heureuse malgré sa maladie chronique. S’engager, c’est aussi accepter de s’interroger parfois sur ces propres certitudes. Ces interrogations, ces doutes, loin d’être compris négativement, vont motiver des d’actions d’exploration, de recherche, pour mieux avancer dans un rapport d’altérité. Et s’engager, c’est continuer de se construire grâce à l’Autre.

Quel regard avez-vous sur la période que nous traversons ?

Dans cette période complexe, déroutante, il ne faut pas craindre de faire preuve d’optimisme. Non pas un optimisme aveugle, mais un optimisme raisonnable. Derrière nos actes, il y a nos valeurs. Nous agissons toujours dans un esprit de partage, de solidarité, d’entraide. L’humanisme est au cœur de notre démarche. Ces valeurs que nous sommes fiers de mettre en avant, loin d’être des abstractions, se vivent au quotidien ; ce sont des valeurs qui conduisent vers l’optimisme. Il ne s’agit pas de nier les difficultés du moment, mais nous pouvons les analyser avec mesure et rester dans l’action. Montaigne observait déjà : « Les hommes sont tourmentés par les opinions qu'ils ont des choses, non par les choses mêmes. » Ayons donc cette compréhension !  

Retrouvez ce portrait dans le numéro d’équilibre de Juillet / Aout 2021 n°342

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