Pour commencer, nous vous proposons de retrouver le témoignage de Gisèle…
La Fédération : quel est actuellement ton vécu dans la relation avec tes soignants/ton équipe de soignants ?
Gisèle : J'ai toujours eu des problèmes relationnels avec mes diabétologues. Pour moi, c'était une véritable corvée. J'ai aussi rapidement choisi de consulter en cabinet privé, aussi je ne fréquentais pas de soignants. Puis lentement mais sûrement, j'ai arrêté de consulter. Tout a changé lorsque j'ai voulu passer au capteur Dexcom. Il fallait pour cela reprendre un suivi, car c'est le diabétologue qui s'occupe de le fournir, via un prestataire de santé. C'était l'occasion pour moi de redonner une chance à un diabétologue, et il se trouve que j'ai trouvé chaussure à mon pied ! Depuis, les séances ne sont plus un cauchemar, et j'ai aussi une relation très amicale avec mon prestataire de santé. Il est impliqué, disponible, curieux et profondément humain. Je le considère comme un allié dans ma gestion du diabète, et ce rapport est tout nouveau pour moi. Jusqu'à il y a deux ans, je considérais ce suivi comme une contrainte, et je regrette d'avoir dépensé toute cette énergie à détester mes diabétologues. Aujourd'hui, je me sens beaucoup plus sereine par rapport à tout cela.
La Fédération : vers quoi faudrait-il tendre à l'avenir ?
Gisèle : Le diabète est une maladie complexe, qui concerne chaque aspect du quotidien. Si le médecin en face ne s'implique pas un minimum et ne cherche pas à comprendre son patient, c'est à mon sens inutile. Chaque diabète est différent, et de nombreuses choses varient en fonction du caractère et de la vie de la personne concernée. Sur ce type de pathologie, je pense qu'il faut privilégier des suivis plus personnalisés, remettre l'humain au centre et réduire cette distance entre le diabétologue et son patient. Je me souviens avoir consulté un diabétologue qui lisait à voix haute ma fiche d'identité avant chaque début de séance. Il n'y avait pas d'échange, pas de compromis, pas d'empathie, et je reste persuadée qu'elle ne savait même pas mon prénom. Dans ces conditions, c'est dur d'établir un climat de confiance et d'améliorer la qualité de vie d'un diabétique. Il ne faut pas s'étonner que beaucoup choisissent de ne plus consulter, ou de s'y rendre uniquement pour récupérer les ordonnances. Il faut rétablir le lien entre patients et soignants, et pour moi, les deux mots clé sont empathie et confiance.
La Fédération : si tu avais un rêve en la matière, ce serait …?
Gisèle : Sincèrement, je n'ai pas de rêve en la matière...Si possible, je passerais bien cette question.
Merci beaucoup et belle journée ! A demain pour un autre témoignage.
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