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Journée Mondiale du Diabète : Le témoignage de Françoise sur l’humanisme en santé

Retrouvez ici le témoignage de Françoise, diabétique de type 1 et bénévole au sein d'une association locale sur " l'humanisme en santé ".

 

La Fédération : quel est actuellement ton vécu dans la relation avec tes soignants/ton équipe de soignants ? 

Françoise : J’ai l’impression que les médecins ne s’intéressent pas toujours assez à notre ressenti vis à vis de la maladie, comment nous la vivons au quotidien. Certains ne font pas assez preuve d’empathie et ce dans toutes les pathologies, même si cela tend à s’améliorer de plus en plus.

Ils ne comprennent pas non plus toujours notre découragement face aux mauvais résultats malgré le bon suivi du traitement et de l’alimentation. Ils devraient, au contraire, nous encourager comme ma précédente diabétologue qui me disait, quand je voulais tout arrêter : « c’est justement parce que vous suivez bien votre traitement que vous avez peu de complications ». Cela m’encourageait donc à le poursuivre et me redonnait l’optimisme.

Pour moi l’humanisme c’est aussi les associations de patients qui apportent une aide complémentaire au service médical, tant du point de vue social que moral et psychologique. Il est important que les gens se sentent soutenus et voient qu’ils ne sont pas seuls face à leur maladie. Parler de patient à patient leur donne confiance et leur permet d’échanger (sur leur vécu, leur expérience...)

 

La Fédération : vers quoi faudrait-il tendre à l'avenir ? 

Françoise  : Ce serait bien que les médecins nous expliquent clairement le pourquoi des choses (exemple pour le cholestérol pourquoi son seuil a été abaissé, et par qui  ?) Et qu’il nous informent davantage des bienfaits et des risques liés au nouveau traitement :

- qu’ils prennent en compte davantage nos questionnements et notre point de vue vis à vis de la maladie et de son traitement,

- qu’ils essaient de parler davantage des progrès réalisés depuis des années (tant du point de vue médical que diététique) et de ceux à venir pour donner de l’espoir et de l'optimisme aux patients qui pourraient alors relativiser un peu leur maladie,

- qu’ils tiennent davantage compte des autres maladies non liées au diabète et que les différents spécialistes arrivent à se concerter et échanger ensemble pour le bien être des patients et comprendre mieux leur vécu (exemple diabétologue et cancérologue) ?

 

La Fédération : si tu avais un rêve en la matière, ce serait …?

Françoise :  que les progrès accomplis depuis des années, continuent.  

Pour moi  l’humanisme c’est aussi que le traitement et la diététique puissent être réalisés avec le concours des patients pour que ces derniers soient plus actifs et impliqués. Cela leur permettrait je pense de mieux appréhender la maladie.  

Et que les associations de patients soient reconnues par tous, car malheureusement certains médecins ou hôpitaux se montrent encore méfiants à leur égard et qu’ils informent davantage les patients de leur existence ;

Pour moi le plus important est d’arriver à rester positif et garder l’espoir qu’un jour la maladie pourra être guérie et l’humanisme, c’est aussi de permettre cela.   
 

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