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Journée mondiale sans tabac 2017 : une campagne contre les idées reçues

La France fait partie des pays les plus touchés avec plus d'un tiers de fumeurs devant l'Allemagne, l'Espagne, la Belgique et les Pays Bas (un quart), ou encore l'Italie et la Grande-Bretagne (un cinquième) tandis que la prévalence continue de baisser aux États-Unis ou en Australie, qui ont un niveau de tabagisme à 15 %. À l'occasion de la journée mondiale sans tabac, Santé Publique France et le ministère de la Santé lancent une nouvelle campagne de sensibilisation nationale du 18 mai au 30 juin dans les bars, pharmacies, commerces, et sur le web, pour lutter contre les idées reçues et promouvoir le dispositif Tabac info service rénové, avec sa ligne téléphonique (le 39 89), le site (près de 3 500 000 visiteurs en 2016) et une application mobile lancée en 2016.

Une prévalence stable…

Selon les chiffres du baromètre santé 2016, analysés dans le « bulletin épidémiologique hebdomadaire » de Santé publique France, publié ce 30 mai, veille de la journée mondiale sans tabac, 34,5 % des Français âgés de 15 à 75 ans (et 38 % des hommes, 31 % des femmes) déclarent fumer, tous les jours (la prévalence du tabagisme est de 28,7 %, 32 % chez les hommes, 25,5 chez les femmes) ou occasionnellement (5,8 % de prévalence). Entre 2010 et 2016, les prévalences du tabagisme quotidien ont baissé significativement chez les hommes de 25 à 34 ans (jusqu'à 41,4 %), et chez les femmes de 15 à 24 ans jusqu'à 25,2 %) mais ont augmenté chez les femmes de 55 à 75 ans (pour les 55-64 ans, jusqu'à 21,1 %, et chez leurs aînées jusqu'à 8,9 %).


...mais révélatrice des inégalités sociales

La prévalence du tabagisme a explosé chez les personnes sans diplôme (de 34 à 38,9 % entre 2010 et 2016) et celles aux revenus les plus bas (de 35,2 % à 37,5 %), tandis qu'elle reste dans les cimes pour les chômeurs (49,7 %). À l'inverse, des baisses significatives sont relevées chez les titulaires d'un diplôme supérieur au baccalauréat (de 23 % à 21 %) et les personnes gagnant mieux leur vie (de 23,5 % à 20,9 %).


Un risque de diabète majoré et un risque accru de complications

La consommation de tabac majore le risque de développer un diabète de type 2. Ce risque est plus ou moins élevé en fonction du nombre de cigarettes fumées. On sait également que le tabagisme augmente le risque de complications du diabète et favorise notamment les maladies cardiovasculaires. Plusieurs études ont montré que le tabac avait également une incidence sur la fonction rénale aussi bien sur les patients diabétiques de type 1 que de type 2. L’arrêt du tabac est donc fortement recommandé pour les personnes diabétiques, c’est une mesure qui doit faire partie intégrante du traitement.


Pour en savoir plus, lisez nos articles dédiés :

Tabac et diabète : les raisons d'arrêter

Les méfaits du tabac sur votre diabète

Je suis diabétique, comment arrêter de fumer ?

 

Sources : Organisation mondiale de la santé (OMS)
Quotidien du médecin : Tabac : en  2016, une France toujours enfumée et des inégalités qui s'accroissent, 30/05/2017
BEH n° 12 du 30 mai 2017, Tabac et E-cigarette en France : niveaux d’usage d’après les premiers résultats du Baromètre Santé 216, Santé publique France
Diabétologie Pratique : Les femmes, le diabète et le tabac, Professeur Bernard Bauduceau et Professeur Véronique Kerlan