Le diabète peut entraîner des complications cardiovasculaires car il touche notamment les gros vaisseaux sanguins : les artères au niveau du coeur (maladie coronarienne), du cou (AVC) et des membres inférieurs (artériopathie des membres inférieurs). Les artères fragilisées devenant rigides sous l’effet des hyperglycémies des pathologies peuvent apparaître et diminuer fortement l’espérance de vie. Dans ce contexte, la Fédération Française des Diabétiques, par l’intermédiaire de son Diabète LAB, a réalisé une enquête en ligne, dont l’objectif principal était d’évaluer le niveau de connaissances des personnes atteintes d’un diabète de type 2 sur les complications cardiovasculaires.
Des résultats qui soulignent le manque de communication autour de ces complications
Les données de 1 330 personnes atteintes d’un diabète de type 2 provenant majoritairement de la communauté des Diabèt’Acteurs de la Fédération et incluant les abonnés à la Newsletter et à ses pages Facebook, ont été intégrées dans les analyses que le Diabète LAB a réalisées. L’âge moyen des répondants était de 65 ans, avec une plus grande représentation d’hommes. L’ancienneté moyenne du diabète était de 15 ans et plus de la moitié des répondants rapportait avoir un diabète très bien équilibré. Concernant les complications cardiovasculaires, 25 % des répondants déclaraient avoir des antécédents « graves » comme une angioplastie, un AVC…Les patients avec des antécédents réalisaient plus fréquemment les bilans biologiques, la surveillance du cœur et des pieds. Cependant, 35 % des personnes interrogées n’étaient pas à jour dans les examens de suivi cardiovasculaire recommandés par l’Assurance maladie. 68,9 % des personnes ne parlaient jamais ou seulement occasionnellement des complications cardiovasculaires avec le médecin le plus impliqué dans la prise en charge de leur diabète.
Le facteur de risque le moins connu était le sexe, et seul 1/3 des répondants savaient qu’il était susceptible d’avoir une influence sur le développement des maladies cardiovasculaires. Les personnes atteintes d’un diabète de type 2 avec des antécédents semblaient être légèrement mieux informées de façon générale sur le diabète et les facteurs de risques cardiovasculaires associés que les personnes n’ayant pas d’antécédents graves.
Sauvons des vies en sensibilisant sur ces facteurs de risque
Bien que les personnes interrogées aient eu un bon niveau de connaissances des complications cardiovasculaires et des facteurs de risque associés, plusieurs lacunes sont identifiées et doivent être compensées par différentes actions. Ces dernières peuvent prendre plusieurs formes, comme une communication plus importante et explicite entre les médecins et les patients, la mise en place de mesures de prévention avec des dépistages précoces et un suivi régulier des complications liées au diabète. Equilibrer la glycémie est essentielle pour prévenir ces complications. Il est important de traiter les autres facteurs de risques associés avec quatre impératifs pour limiter ces risques : normaliser la glycémie, agir sur les facteurs aggravants comme la pression artérielle, réduire son cholestérol et arrêter de fumer. Enfin, il est nécessaire de rappeler que le suivi cardiovasculaire est essentiel et qu’il ne faut pas attendre une complication avant de s’en soucier !
En savoir plus sur les résultats de l’étude du Diabète LAB
Diabète de type 2 : vos connaissances quant aux risques cardiovasculaires
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