En effet, il a été montré sur des études de population que les diabétiques avaient 50% de risques en plus de développer une maladie d’Alzheimer que les personnes non diabétiques. Mais le mécanisme reste mystérieux.
Pour en savoir plus, ces chercheurs ont analysés les signaux cellulaires de cellules cérébrales issues de patients morts de la maladie d’Alzheimer mais non diabétiques. Ils ont pu montrer que la signalisation transmise par l’insuline, c’est-à-dire la cascade d’activation de protéines conduisant à la réponse de la cellule au signal initial, était affecté au plan moléculaire dans ces cellules.
Mais cette résistance à l’insuline dans le cerveau est indépendante d’un diabète avéré, elle est caractéristique de la maladie d’Alzheimer.
D’après ces scientifiques, on pourrait donc ralentir la progression de cette maladie en corrigeant cette résistance partielle à l’insuline, ce qui pourrait se faire grâce aux médicaments qui existent déjà pour traiter cette résistance.
Source : Journal of Clinical Investigations. Mars 2012
Demonstrated brain insulin resistance in Alzheimer’s disease patients is associated with IGF-1 resistance, IRS-1 dysregulation, and cognitive decline
Konrad Talbot, Hoau-Yan Wang, Hala Kazi, Li-Ying Han, Kalindi P. Bakshi, Andres Stucky, Robert L. Fuino, Krista R. Kawaguchi, Andrew J. Samoyedny, Robert S. Wilson, Zoe Arvanitakis, Julie A. Schneider, Bryan A. Wolf, David A. Bennett, John Q. Trojanowski and Steven E. Arnold
Auteur : Loïc Leroux
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