L’île concentre malheureusement de nombreux facteurs de risque du diabète, qui expliquent en partie ce chiffre : population sédentaire, vieillissante, fort taux de surpoids et d’obésité, précarité importante d’une frange de la population, consommation importante de produits transformés … en somme, un cocktail explosif pour le diabète.
A cela s’ajoutent de lourdes complications dans la prise en charge du diabète : les densités de médecins généralistes, endocrinologues, cardiologues et podologues sont largement inférieures à la moyenne nationale. Les infrastructures de transports étant peu développées, l’enjeu de l’organisation spatiale et de l’accessibilité de l’offre de soins revêt une importance particulière.
Le territoire martiniquais est confronté à un double enjeu majeur : un mauvais état de santé général de sa population, corrélé à une pénurie d’offre de soins. Ces aspects sont exacerbés par les spécificités insulaires de la zone, que l’on retrouve sur les autres Départements des Outre-mer. Les conséquences que la crise sanitaire a eues sur la population – et les mobilisations sociales qu’elles ont engendrées – nous obligent à agir sur ces retards de développement.
A l’occasion de son déplacement en Martinique, la Fédération a tenu à rappeler cette réalité à ses interlocuteurs, ainsi qu’à réaffirmer le rôle fondamental joué par son association locale, l’AFD 972, qui œuvre chaque jour sur l’île en faveur des personnes vivant avec le diabète, via des actions de prévention primaire, auprès des écoliers, mais également grâce à de la prévention tertiaire, grâce à l’organisation de nombreux ateliers (diététique, activité physique adaptée …).