Accentuée par l’épidémie de bronchiolite et par diverses infections virales qui touchent en ce moment la France, cette situation sanitaire exceptionnelle provoque de graves tensions dans les établissements hospitaliers et les services d’urgence. Pour les enfants, elles se traduisent de manière très concrète par des difficultés et des retards de prises en charge : c’est la conséquence de conditions de travail extrêmement dégradées pour les professionnels de santé, qui se voient dans l’obligation d’exercer en permanence sous la pression de l’urgence et de repousser des hospitalisations, par exemple pour les initiations de pompes à insuline, par manque de personnels, de places et de temps.
Pour les enfants atteints de diabète de type 1, ces difficultés sont potentiellement sources de pertes de chance insupportables. L’éducation thérapeutique, pourtant fondamentale pour apprendre aux petits patients à gérer au mieux leur pathologie, se voit mise en péril. Avec elle, c’est l’équilibre même du diabète de ces enfants qui est en jeu.
Il s’agit d’une situation extrêmement préoccupante qui doit prendre fin au plus vite. La Fédération Française des Diabétiques réaffirme son plein soutien à l’Aide aux Jeunes Diabétiques (AJD) ainsi qu’au milieu de la diabétologie pédiatrique et appelle à une réaction forte et rapide des pouvoirs publics : pour tous ces jeunes patients, pour les professionnels de santé, pour nos systèmes de soins, il est urgent de donner plus de moyens à la diabétologie pédiatrique.