Chaque année, la Fédération soutient la recherche en diabétologie en reversant 150 000 € à la Fondation Française pour la Recherche sur le Diabète (FFRD). Celle-ci sélectionne et finance de nouveaux projets de recherche, porteurs d’espoir pour les avancées en diabétologie. Découvrez les projets soutenus en 2024.
En 2024, deux projets de recherche ont été sélectionnés par la FFRD, concernant spécifiquement le diabète de type 1 :
- Un projet de recherche clinique 1, porté par l’équipe du docteur Alfonso Galderisi visant à détecter les patients aux stades précoces du diabète de type 1, avant l’apparition des symptômes et ainsi espérer retarder le recours à l'insuline.
- Un projet de recherche translationnelle 2 porté par le professeur Pierre Gourdy, destiné à caractériser le dysfonctionnement du tissu adipeux (la graisse corporelle), chez les patients vivant avec un diabète de type 1.
1 Recherche clinique : études scientifiques réalisées sur la personne humaine en vue du développement des connaissances biologiques ou médicales (source : Inserm)
2 Recherche translationnelle : étude scientifique qui vise à mettre en application les découvertes issues de la recherche fondamentale (en laboratoire).
Projet de recherche clinique
Étude VIP-1 : Vérapamil aux stades précliniques du diabète de type 1, Alfonso Galderisi et son équipe, Hôpital Robert Debré, Paris.
Le diabète de type 1 est une maladie chronique, entraînant la destruction des cellules bêta du pancréas, qui produisent l’insuline. Cela provoque une hyperglycémie, nécessitant un traitement par insuline à vie.
La maladie se manifeste d’abord par la présence d’anticorps qui détruisent les cellules bêta du pancréas ; puis la glycémie augmente, et le diagnostic d’un diabète de type 1 peut alors être posé grâce à une prise de sang. L’objectif du projet du docteur Galderisi est de détecter la maladie chez les patients le plus tôt possible, alors qu’aucun symptôme ne s’est encore manifesté, en particulier l’augmentation de la glycémie.
En effet, on sait retarder la progression de la maladie grâce au Vérapamil, un médicament déjà utilisé dans le traitement de l’hypertension artérielle et qui a montré un effet protecteur contre la mort des cellules bêta chez les patients récemment diagnostiqués. Mais pour que le traitement soit efficace, il faut l’administrer le plus tôt possible, donc au stade 1 (présence d’anticorps qui détruisent les cellules bêta du pancréas) du développement du diabète de type 1. Il retarderait alors la progression de la maladie pendant deux ans. Cette étude VIP-1 est porteuse d’espoir car, si elle ne permet pas encore la guérison du diabète de type 1, elle apporte une piste sérieuse pour retarder le nécessaire recours à l’insuline et pour ralentir la progression de la maladie et donc de ses complications.
Projet de recherche translationnelle
Caractérisation de la dysfonction du tissu adipeux associée à l’obésité dans le diabète de type 1 : vers une meilleure prédiction du risque cardiovasculaire, Pierre Gourdy, Inserm, Centre hospitalier universitaire (CHU) Rangueil, Toulouse.
Le surpoids et l’obésité augmentent chez les personnes atteintes d’un diabète de type 1. Cela est lié à l’alimentation souvent trop sucrée et trop grasse et à la sédentarité. De plus, en cas de diabète de type 1, l’insulinothérapie peut favoriser une prise de poids car l’insuline, lorsqu’elle est injectée en sous-cutanée, passe d’abord par le foie avant de rejoindre le tissu adipeux, c’est-à-dire la graisse corporelle. Lorsque ce tissu adipeux est en excès ou mal réparti, il ne peut plus fonctionner normalement et ce dysfonctionnement favorise les complications cardiovasculaires. Le diabète de type 1, associé au surpoids ou à l’obésité, augmente donc le risque de développer des complications, en particulier cardiovasculaires. C’est ce que le professeur Pierre Gourdy cherche à faire : identifier, chez des patients atteints d’un diabète de type 1 et d’obésité, les mécanismes responsables du dysfonctionnement du tissu adipeux ainsi que leurs impacts avec le pronostic cardiovasculaire. Cette recherche permettra d’améliorer la prédiction et la prévention des complications cardiovasculaires associées au diabète de type 1.
Ces deux projets de recherche jouent un rôle essentiel dans le renforcement de la stratégie de prévention liée au diabète de type 1 en France. Ils sont porteurs d’espoir pour une maladie chronique de plus en plus répandue.
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Pour en savoir plus :
- Découvrez les chiffres du diabète en France ;