A l’occasion des débats relatifs au projet de loi venant traduire les propositions de la Convention Citoyenne pour le Climat, la Fédération Française des Diabétiques dénonce l’absence d’ambition du Gouvernement face à prédominance de publicités pour des produits alimentaires de piètre qualité nutritionnelle, sur les écrans télévisés et internet, enjoignant nos enfants à consommer toujours plus d’aliments néfastes pour leur santé.
Il est urgent d’aller au-delà de l’approche volontariste basée sur la conclusion de codes de bonne conduite par les chaînes de télévision. Les chartes non-contraignantes - en place depuis de nombreuses années en France - ont largement démontré leur inefficacité pour protéger les enfants contre le fléau de la malbouffe : 88% des publicités alimentaires destinées aux enfants concernent des produits de Nutri-Score D ou E.
Alors que la prévalence des maladies chroniques telles que le diabète de type 2 ne cesse d’augmenter et que la Covid-19 démontre encore davantage la vulnérabilité des personnes atteintes de ces pathologies, il est urgent de mener une politique préventive ambitieuse. Nous refusons que les considérations économiques prennent le pas, encore une fois, sur les considérations de santé publique et nous demandons donc un encadrement plus important de la publicité.
L’interdiction des publicités concernant des produits de Nutri-Score D ou E, ou l’affichage obligatoire du Nutri-Score pendant les spots publicitaires sont ainsi des alternatives de choix dans cette lutte contre l’obésité et le surpoids. En légiférant de la sorte, chacun des intérêts, qu’ils soient économiques ou de santé publique, seraient ainsi préservés.
Nous remercions France Assos Santé de nous avoir permis de mettre en lumière ce fléau aux côtés de la députée Béatrice Descamps, de l’UFC Que Choisir et du Collectif National des Associations d’Obèses. Nous remercions également l’acteur Pierre Richard pour ses mots et son soutien à cette cause qui nous concerne tous.