De l’insuline sous forme de capsule orale
Une petite capsule blanche à avaler ? C'est une forme inhabituelle pour l’insuline, plus souvent associée aux injections effectuées quotidiennement par les personnes diabétiques. C’est pourtant la voie mise à l’essai par des chercheurs américains dans une étude qui regroupe plus de 400 personnes, enfants et adultes, aux Etats-Unis et dans le monde (Australie, Allemagne, Canada, etc.).
Des personnes à risque élevé mais sans diabète déclaré
Les participants à cette étude répondent à deux conditions préalables. Ils ont en commun d’avoir un parent proche atteint de diabète de type 1 et ont par ailleurs effectué une analyse de sang qui montre la présence des anticorps responsables de l’apparition du diabète de type 1. Ces personnes sont, au moment où elles rentrent dans l’étude, sans symptôme de la maladie. L’objectif de l’étude est de suivre au cours du temps l’évolution de leur état de santé et d’observer l’influence de l’insuline orale sur la survenue du diabète de type 1.
Une étude pour explorer
Les chercheurs eux-mêmes l’affirment : les résultats de l’étude sont encore impossibles à prévoir. Un premier essai avait déjà montré des résultats encourageants. Les participants à cette première étude avaient en effet présenté une évolution de leur système immunitaire qui pourrait prévenir l’apparition du diabète. Mais l’étude, menée sur une durée trop courte et sur un nombre trop faible de personnes, ne permettait pas de tirer de conclusion. « Est-ce que la prise d’insuline orale peut prévenir indéfiniment le diabète ? Est-ce qu’ elle peut le ralentir ou le retarder ? » s’interroge le Dr Louis Philipson de l’Université de Chicago, l’un des centres participants.
Présentée comme plus importante et plus rigoureuse, cette nouvelle étude permettra de fournir des résultats plus complets. Concrètement, la moitié des participants recevront des capsules d’insuline et l’autre moitié des capsules contenant un simple placebo. En suivant l’évolution de leur état de santé et en comparant les deux groupes, les chercheurs espèrent obtenir des premiers résultats pour 2017.
Source : New-York Times