Le Conseil Scientifique de la Fondation Francophone pour la Recherche sur le Diabète (FFRD)* a retenu en novembre 2022 un projet de recherche fondamentale et un projet de recherche clinique qui présentent des perspectives de traitements innovants dans la prévention de complications métaboliques du diabète de type 2 et des atteintes neurologiques dans le diabète de type 1. La Fondation a attribué à chacune des équipes de recherche 300 000 € (600 000 € au total). Comme chaque année, grâce à vos dons, la Fédération Française des Diabétiques soutiendra financièrement la FFRD en lui allouant 150 000 €.
Une molécule pour lutter contre les troubles métaboliques liés au diabète de type 2.
Projet de recherche n°1 : « Les vésicules extracellulaires enrichies en adiponectine : une approche biothérapeutique innovante pour le traitement du diabète »,
Dr Soazig Le Lay, Inserm, Institut du thorax de Nantes.
Dans la recherche constante pour trouver des molécules capables d’atténuer les troubles métaboliques du diabète de type 2, l’adiponectine est une bonne molécule candidate. Une équipe propose un nouveau process de synthèse et d’exportation pour en améliorer l'efficacité.
L’adiponectine est une molécule sécrétée majoritairement par les cellules graisseuses et dont la quantité diminue avec l’obésité. Sa sécrétion augmente, par exemple, avec le taux d’insuline. Elle peut être considérée comme une molécule de choix pour diminuer les complications cardiométaboliques** du diabète de type 2.
Or, sa production par génie génétique n’est pas simple : la sécrétion d’adiponectine dans des vésicules extracellulaires apparait plus efficace que par sécrétion directe dans le plasma.
L’équipe du Dr Le Lay à Nantes propose, en collaboration avec un laboratoire privé capable de produire des vésicules extracellulaires à façon, de tester les moyens de produire le maximum d’adiponectine fonctionnelle dans ces vésicules.
Une fois ce système établi, l’équipe va s’atteler à déterminer, sur des souris transgéniques présentant des troubles du système glycémique et par des tests métaboliques très bien caractérisés, si l’adiponectine est une bonne molécule candidate pour réguler les troubles cardiométaboliques liés au diabète.
**les facteurs de risque : obésité, hypercholestérolémie, hypertension artérielle, apnée du sommeil, foie gras non alcoolique
Impact de la prise en charge du diabète de type 1 par le traitement en boucle fermée (BF).
Projet de recherche n°2 : « Effet d’un traitement précoce par système automatisé de délivrance de l’insuline sur le développement cérébral de l’enfant atteint de diabète de type 1 », Pr Jacques Beltrand, professeur en pédiatrie, Hôpital Necker enfants malades de Paris.
Des diminutions de la matière cérébrale peuvent apparaître chez les enfants atteints de diabète de type 1. Les systèmes en boucle fermée sont susceptibles de diminuer ces pertes.
Les enfants atteints de diabète de type 1 et qui se soignent par méthode conventionnelle (autotraitement par multi-injections quotidiennes d’insuline) ont une glycémie qui varie grandement, passant d’hyper- à hypoglycémie tout au long de la journée. Or ce système de prise en charge est le plus répandu : c’est le cas pour plus de la plupart des enfants atteints de diabète de type 1 en Europe.
Récemment, il a été montré que de telles variations pourraient entraîner une diminution précoce de la quantité de substance grise et blanche dans le cerveau de ces enfants et des troubles cognitifs, par rapport à des enfants sans diabète.
Par ailleurs, il a été démontré que les dispositifs d’injection d’insuline par un système en boucle fermée diminuaient énormément les variations de glycémie tout au long de la journée.
Les travaux menés par l’équipe du Pr Beltrand visent à vérifier que des enfants sous traitement en boucle fermée ont une moindre diminution de la matière grise et blanche que ceux qui se soignent sans ce système.
Pour cela, deux groupes de 20 personnes atteintes de diabète de type 1, des enfants de 6 à 10 ans, l’un comprenant des enfants soignés par un moyen classique, l’autre, des enfants pris en charge par un système par boucle fermée, vont être soumis à des IRM (imagerie par résonance magnétique), pour déterminer la quantité de matière cérébrale, et à des tests cognitifs. Les scientifiques en charge de cette étude vont en plus travailler sur les changements d’épaisseur des couches rétiniennes pour voir si ces modifications représentent un bon marqueur de la quantité de matière cérébrale.
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*C'est la Fondation Francophone pour la Recherche sur le Diabète (FFRD), créée en 2013 à l’initiative de la Société Francophone du Diabète (SFD) avec le soutien de la Fédération Française des Diabétiques, qui sélectionne les projets qui sont financés. Claude Chaumeil, vice-président de la Fédération, est aussi vice-président de la FFRD et participe à son bureau et à son Conseil d’administration. La Fédération Française des Diabétiques reverse chaque année 150 000 € à la FFRD soutenue, par ailleurs, par d’autres partenaires. Plus de 80 % des fonds versés par la Fédération financent les projets de recherche, moins de 20 % des fonds étant destinés aux frais de fonctionnement de la FFRD. Chaque projet est financé par la FFRD à hauteur de 100 000 € par an pendant trois ans, soit 300 000 € au total. Pour en savoir plus, rendez-vous sur www.ffrdiabete.org
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