Deux grandes questions ont été abordées par les experts, le Professeur Anne Vambergue, diabétologue au CHU de Lille et membre de l’équipe de recherche génomique fonctionnelle et physiologie moléculaire du diabète et des pathologies associées et le Professeur Elsa Heyman, membre de la faculté des sciences du sport et de l’éducation physique :
• Quels sont les progrès technologiques dans le diabète de type 1 ?
• Comment gérer l’équilibre de son diabète de type 1 lors de l’activité physique ?
La découverte du diabète de type 1 : « un coup de tonnerre dans un ciel serein »
Le Professeur Vambergue parle de la découverte du diabète de type 1 et de ses symptômes, elle rappelle les signes qui doivent alerter et pousser les patients à consulter un diabétologue. Dès lors, l’objectif à atteindre pour les patients étant d’être à plus de 70 % du temps dans la cible pour réduire les complications à long terme du diabète. « A partir du moment où le diagnostic de diabète de type 1 est posé, l’insulinothérapie est définitive, à vie, et il n’y a pas question d’aller proposer d’autres stratégies thérapeutiques et surtout pas d’autres médicaments. » Ces doses d’insuline sont administrées jusqu’alors par stylos ou par le biais d’une pompe à insuline externe. Pour mesurer sa glycémie, on utilise un lecteur de glycémie, matériel pas très discret quand il faut se piquer régulièrement le bout du doigt.
Les progrès technologiques dans le diabète de type 1
Les traitements ont changé grâce aux avancées technologiques notamment les dispositifs de mesure en continu du glucose (MCG ) par exemple, le FreeStyle Libre, avec lequel le patient peut mesurer le glucose directement en flashant le capteur situé sur le bras. Ces systèmes sont bien connectés et permettent au diabétologue d’avoir accès aux données de suivi glycémique des patients. La boucle fermée hybride, innovation technologique majeure, a également permis une gestion plus fine des variations glycémiques grâce à l’algorithme qu’elle comporte, le patient devant toujours renseigner le système sur la quantité de glucides qu’il va manger et s’il a prévu de faire de l’activité physique. La boucle fermée hybride a considérablement amélioré la prise en charge et l’équilibre métabolique des personnes diabétiques.
Il existe aussi des avancées concernant les stylos comme les capuchons connectés à mettre sur un stylo à insuline ou les stylos connectés. Ces nouvelles technologies s’appliquent aux personnes diabétiques de type 1 mais aussi aux personnes diabétiques de type 2 ainsi que les pompes à insuline.
Le témoignage du Vice-président de l’AFD de Dunkerque
Jean-Yves Rapp, Vice-président de l'antenne locale de la Fédération Française des Diabétiques de Dunkerque et diabétique de type 1 a participé à ce direct en représentant la voix du patient à travers son témoignage notamment sur la révélation de son diabète et comment il y a dû y faire face.
« Avant toute chose, j’aimerais signaler la création d’une AFD sur Lille. Mon diabète s’est déclaré en mai 1975… j’ai été hospitalisé, le médecin m’a dit on va vous équilibrer, je ne connaissais pas du tout la maladie… on a commencé un traitement à l’insuline toutes les trois heures. Je notais sur un calepin le nombre d’injection d’insuline qu’on me faisait. Au bout de 2,3 jours, une infirmière est passée, elle m’a dit : « Qu’est ce que vous êtes en train de faire Monsieur ? » « Je note, les copains ne vont jamais me croire que j’ai eu autant de piqûres en si peu de temps ! » et l’infirmière m’a répondu : « Monsieur, vous en aurez pour toute votre vie. » et c’est ce jour-là, à cette phrase-là que j’ai compris l’importance du traitement et la gravité de la maladie. Donc j’ai fait face en essayant de relativiser tout ce qui n’allait plus exister…»
Si vous souhaitez voir ou revoir ce webinaire :
Voir le replay du live PréciDIAB
*EGID (European Genomic Institute for Diabetes)
**PreciDIAB est un Centre National des Médecines de Précision des diabètes (CNMP). La Fédération fait partie des membres fondateurs.
Pour en savoir plus : https://www.precidiab.org/
