Composé de 100 millions de neurones, soit autant que la moelle épinière, on appelle souvent ce système nerveux « le second cerveau ». Or on sait que chez les patients obèses, la vidange gastrique se fait plus rapidement.
Des chercheurs français ont donc étudié l’évolution du SNE chez des souris nourries avec un régime riche en sucre et en graisse, le régime « occidental », qui les fait devenir obèses.
Chez des souris témoins, le SNE perd des neurones au cours du temps, à mesure que les besoins en nutriments de l’organisme diminuent. La vidange gastrique se fait alors plus lentement. Mais avec chez les souris obèses, cette perte est bien moins importante, d’où une vidange gastrique plus rapide et une plus grande sensation de faim : il s’agit d’un effet neuroprotecteur. Cet effet joue aussi sur deux molécules, le GDNF et la leptine, impliquées dans la satiété.
Il devient alors possible de chercher des substances qui diminueraient cet effet neuroprotecteur pour permettre aux personnes obèses d’avoir une vidange gastrique plus lente.
Source: Journal of Physiology 28 Nov 2011.
Diet-induced obesity has neuroprotective effects in murine gastric enteric nervous system: involvement of leptin and GDNF.
Baudry C, Reichardt F, Marchix J, Bado A, Schemann M, Bruley des Varannes S, Neunlist M, Moriez R.
Auteur : Loïc Leroux
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