En 2012, l’équipe du Dr Renard, à Montpellier, testait pour la première fois le pancréas artificiel sur un patient adulte à qui on avait permis de quitter l’hôpital pour la nuit. Le pancréas artificiel est composé d’un capteur de glucose, d’une pompe à insuline et d’un programme informatique permettant de délivrer en temps réel la quantité d’insuline adéquate en fonction de la glycémie.
Dans cette nouvelle étude, des médecins israéliens testaient un système de pancréas artificiel sur plus d’un patient (54 au total), et sur une durée de trois jours, durant des camps de vacances spécialisés pour les personnes diabétiques. Ainsi, même si les trois camps (en Israël, en Slovénie et en Allemagne) où l’étude a été menée étaient médicalisés, les patients (âgés en moyenne de 13 ans et demi) jouissaient d’une certaine liberté de mouvements. De plus, jamais un test sur le pancréas artificiel n’avait été mené sur une population aussi importante.
Il ressort de ce travail que les personnes diabétiques mises sous pancréas artificiel avaient trois fois moins d’hypoglycémies nocturnes, et que le temps passé sous une glycémie de 60 mg/dL était diminué dans les mêmes proportions.
Ainsi ce travail montre l’importance de la recherche sur le pancréas artificiel pour améliorer la vie des patients insulinodépendants.
Source : New England Journal of Medicine. Février 2013. 28;368(9):824-33.
Nocturnal glucose control with an artificial pancreas at a diabetes camp.
Phillip M. et al
Auteur : Loïc Leroux