Saviez-vous que l’hyperglycémie due au diabète peut entraîner à long terme une altération du fonctionnement des reins ? A l’occasion de la Journée Mondiale du Rein, retour sur une étude réalisée par le Diabète LAB de la Fédération Française des Diabétiques et son infographie inédite, avec pour objectif la mise en avant de l'impact de la maladie rénale chronique sur la qualité de vie du patient atteint du diabète.
Ce jeudi 9 mars 2023 se déroule la Journée Mondiale du Rein. A l’occasion de celle-ci, la Fédération Française des Diabétiques souhaite mettre en lumière l’impact du diabète sur les complications rénales. Cette volonté s’inscrit dans la nécessité pour les personnes atteintes du diabète de faire particulièrement attention aux pathologies rénales. Les reins sont des organes qui filtrent le sang. Ils servent à éliminer dans les urines les déchets dont l’organisme n’a pas besoin, et retiennent dans le sang les produits nécessaires au bon fonctionnement du corps. Étant riches en petits vaisseaux, les reins font partie des cibles privilégiées des complications liées au diabète.
L’hyperglycémie chronique, c’est-à-dire, lorsque le taux de glucose reste élevé dans le sang, abime également les parois des petits vaisseaux sanguins qui irriguent les reins On parle alors de néphropathie diabétique. L’atteinte des petits vaisseaux du rein aboutit peu à peu à une diminution de la fonction des reins ou Maladie Rénale Chronique (MRC).
En effet, le diabète est alors le premier responsable du développement de cette pathologie. Malheureusement, dans la plupart des cas, la Maladie Rénale Chronique (MRC) ne fait ressentir aucun symptôme ou gêne ; c’est pourquoi on la définit comme une maladie « silencieuse ». De plus, son évolution est progressive sans possibilité de guérison. Néanmoins cette progression peut être stabilisée si elle est découverte assez tôt. Ainsi une surveillance régulière des reins est fortement recommandée au travers d’un dépistage précoce (bilan rénal annuel). On retrouve, d’une part, le test sanguin qui permet de vérifier le (débit de filtration glomérulaire ) DFG pour déterminer la capacité de filtration des reins.
Le DFG donne une estimation du volume de plasma sanguin filtré par les reins chaque minute. Plus celui-ci est bas et plus l’atteinte rénale est prononcée. De l’autre part, le test urinaire qui vérifie la présence d’albumine, une protéine qui pénètre dans l’urine si les reins sont endommagés.
Enfin, cette maladie peut provoquer d’importantes répercussions sur la qualité de vie des patients vivant avec un diabète de type 2, mais jusqu’ici peu d’études sur le sujet avaient été réalisées. Par conséquent, notre Diabète LAB a réalisé cette étude en prenant en compte l’impact d’une Maladie Rénale Chronique (MRC) sur la qualité de vie afin de pallier le manque de données à ce sujet. Le Diabète LAB a voulu se renseigner directement auprès des patients en recueillant des témoignages de 10 personnes atteintes du diabète de type 2 mais également leurs conjoints. La conclusion semble démontrer que les principales conséquences de la Maladie Rénale Chronique (MRC) sur la qualité de vie ne résultent non pas des symptômes qu’elle provoque, mais plutôt des contraintes associées à sa prise en charge médicale (examens biologiques, rendez-vous médicaux et, le cas échéant, dialyse) et alimentaire. Autrement dit cette pathologie a un impact au niveau de la prise en charge médicamenteuse et non médicamenteuse avec une détresse psychologique accrue fortement liée à la peur d’une possible dégradation de la fonction rénale et du passage à la dialyse.
Pour découvrir l’ensemble des résultats de l’étude du Diabète LAB : https://diabetelab.federationdesdiabetiques.org/maladie-renale-chronique-qualite-vie
Pour en savoir plus sur la néphropathie diabétique : Néphropathie diabétique : les complications rénales du diabète – Site de la Fédération
Pour en savoir plus sur la maladie rénale chronique : Comprendre la maladie rénale chronique – Site de l’Assurance Maladie
Téléchargez l'infographie ci-dessous :