Le premier projet sélectionné s’intitule « Diabète avec un seul autoanticorps : est-ce (toujours) un diabète auto-immun ? ». Mené par le Professeur Étienne Larger de l’Institut du diabète de l’université de Paris, il s’inscrit dans la lignée du diabète de type 1 comme maladie auto-immune. Les marqueurs biologiques de la maladie sont des auto-anticorps, aisément accessibles et détectés dans le sang avant l’augmentation de la glycémie. En général, la présence de 3 ou 4 auto-anticorps témoignent du déclenchement du processus auto-immun qui va détruire toutes les cellules bêta (ẞ) et aboutir à une insulinodépendance. Cependant, certains patients ne présentent qu’un seul anticorps. Ils ont été moins bien étudiés et on connaît mal leurs caractéristiques. Ce projet vise à caractériser ces patients sur le plan immunologique et métabolique et notamment à bien étudier l’évolution de leur capacité de sécréter de l’insuline, en réponse à un repas. Le maintien d’une production naturelle d’insuline, même faible, étant essentielle pour bénéficier d’un meilleur contrôle du diabète de type 1.
Le second projet s’intitule « Métabolisme des ARN de transfert : fonction et survie des cellules bêta pancréatiques » et est mené par le Pr Mariana Igoillo-Esteve de l’Université Libre de Bruxelles dans le cadre du Center for Diabetes Research. Tous les patients diabétiques de type 1 ne sont pas atteints d’une maladie auto-immune et la perte des cellules ẞ est mystérieuse. Le projet présenté est plus fondamental, mais remarquablement novateur. Toute l’hypothèse part d’une observation clinique, d’un cas rare de diabète lié à la mutation d’un gène (diabète monogénique), s’inscrivant dans un ensemble plus complexe causé par la modification du gène (TRMR10A). Un déficit d’une enzyme appelée méthyltransférase aboutit à une fragmentation de l’ARN de transfert (ARNt). Ces petits morceaux d’ARN sont capables de modifier le fonctionnement de la cellule et d’aboutir à sa mort programmée. Lorsque cela concerne la cellule bêta, l’équivalent d’un diabète de type 1 peut apparaître en l’absence d’auto-immunité. Ce travail vise donc à étudier un mécanisme complètement nouveau de défaillance et de mort des cellules bêta bêta ẞ, centré sur le déficit en TRMT10A et la fragmentation de l'ARNt . Si l’hypothèse se confirme, cela pourrait ouvrir la voie au développement de nouvelles approches préventives et thérapeutiques pour le diabète de type 1 basées sur le blocage des fragments d’ARNt.
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*C'est la Fondation Francophone pour la Recherche sur le Diabète (FFRD), créée en 2013 à l’initiative de la Société Francophone du Diabète (SFD) avec le soutien de la Fédération Française des Diabétiques, qui sélectionne les projets qui sont financés. Claude Chaumeil, vice-président de la Fédération, est aussi vice-président de la FFRD et participe à son bureau et à son Conseil d’administration. La Fédération Française des Diabétiques reverse chaque année 150 000 € à la FFRD soutenue, par ailleurs, par d’autres partenaires. Plus de 80 % des fonds versés par la Fédération financent les projets de recherche, moins de 20 % des fonds étant destinés aux frais de fonctionnement de la FFRD. Chaque projet est financé par la FFRD à hauteur de 100 000 € par an pendant trois ans, soit 300 000 € au total. Pour en savoir plus, rendez-vous sur www.ffrdiabete.org