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Témoignage

Ingrid, 41 ans, ingénieur exploitation dans l'industrie nucléaire

Découverte à 17 ans et demi, l’été après le bac. J’ai débuté sous 2 injections d'insuline. C’est à dire, se lever et se piquer entre 7h et 9h du matin et entre 19h et 21h le soir ! Mon diabète a commencé avec ma nouvelle vie d’étudiante à Paris, école d’ingénieur avec prépa intégrée. Une rentrée stressante à appréhender.

Donc peu de sorties étudiantes, j’ai étudié et j’ai fini major de promo. Après, j’ai commencé à apprivoiser cette maladie [...] En dernière année, je suis partie 7 mois au Mexique. Un vrai défi avec 6 mois d’insuline dans le sac à dos ! Surtout que les heures de repas sont un peu différentes là-bas : petit déjeuner à 7 ou 8 h et déjeuner à 16h ; Une catastrophe à gérer avec l'insuline : ça n’aurait pas été un problème avec des multi-injections.

Mes études ? Je les ai choisies avant le diabète. Je me suis donc adaptée. Mais partir à l’étranger était important pour moi ! et j’ai réussi. C’était une victoire sur ma maladie. En plus, j’ai rencontré mon futur mari là bas ! Par contre, j’ai continué à m’éclater en boite, de danser jusqu’à 5 heures du matin avec du sucre dans mes poches et un réveil à 8h du matin pour me piquer…


Mon métier n’est pas lié au diabète. Le nucléaire a été une passion découverte lors de mon premier cours de physique nucléaire et donc j’ai suivi la voie ! Le diabète n’était pas un obstacle. Au quotidien, le plus pénible était les repas d’affaires ou en déplacement (le forfait était correct pour un steak frite mais pas pour un repas équilibré). Ensuite il a fallu que je demande si la pompe pouvait « rentrer » en zone potentiellement radioactive. J’ai eu la chance de tomber sur un médecin du travail à la pointe. Je crois que certains s’étaient vu interdire l’accès « en zone ». Une " hypo " en zone devait être exclue car pas le droit de manger. Donc glycémie avant de rentrer !

 

Le diabète m’a rendu prudente au début et m’a fait vivre des expériences que je n’aurais pas connues autrement. Les conseils et les critiques prodigués par l’entourage...Les autres peuvent bien garder leurs commentaires !  En revanche, j’essaie de comprendre quand je suis face à quelqu’un qui a une autre maladie !

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