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Comment décrypter les étiquettes ?

Lire une étiquette est un vrai parcours du combattant, un défi quand on voit le nombre de marques proposées pour un même produit. Qui n’a pas pesté devant les caractères minuscules, illisibles des étiquettes, abandonné face à l’incompréhension des termes qui semblent réservés aux seuls initiés. Qu'est-ce qui est important ? Quelles quantités ne faut-il pas dépasser en matière de sucres, de graisses, de sel ? Que signifient les allégations « sans sucres ajoutés » , « pauvre en sel » , « sans matière grasse » ?
Repérer les sucres cachés en lisant les étiquettes

Sur une étiquette, vous trouverez :

  • le nom du produit,
     
  • les allégations nutritionnelles : ces mentions qui mettent en avant les qualités nutritionnelles d’un aliment, riche en fibres, pauvre en sel, produit sans sucre (ne contient pas de saccharose mais peut contenir d’autres sucres, des édulcorants et être plus gras) sont souvent des appels à l’achat. Restez vigilants !
     
  • la liste des ingrédients : si le sucre figure en tête de liste cela indique qu’il est majoritairement présent dans le produit, la présence d’allergènes doit obligatoirement être mentionnée (gluten, œufs, poissons, crustacés, soja, lait, arachides, céleri, moutarde…), ainsi que la présence d’OGM (organismes génétiquement modifiés).

Mis à part pour quelques exceptions (fruits et légumes frais, vinaigre, l’eau, le lait, la farine, le sucre, les œufs), la liste des ingrédients est une information qui doit obligatoirement figurer sur les produits alimentaires.  

1. Les ingrédients sont toujours rangés par ordre décroissant, c’est à dire de l’ingrédient le plus abondant dans le produit à celui représentant la plus faible part. Attention aux listes à rallonge, avec des termes incompréhensibles. Toujours se demander « Si je prépare le plat moi-même, j'y mets quoi ? »

2. Dans la liste des ingrédients, on trouve aussi des pourcentages. Il s‘agit d'une information obligatoire pour les ingrédients mis en avant sur l’emballage.

3. Mis à part les quantités d’ingrédients, la liste peut nous renseigner sur la qualité de ceux-ci : quelle matière grasse a été utilisée ? Quelle viande ? Quel poisson ? Quelle matière sucrante ?

4. Dans la liste figurent obligatoirement l’éventuelle présence :

-    d’organisme génétiquement modifié (OGM),

-    d’allergènes : les substances susceptibles de provoquer des allergies ou des intolérances sont mises en évidence dans la liste des ingrédients par une impression les distinguant du reste (caractères plus gros, en gras ou surlignés). Dans les cas où l’industriel ne peut garantir l’absence totale de certains allergènes, il le précise par une mention « Produit élaboré dans un atelier qui utilise : ... » ou encore « Traces éventuelles de… »

-    d’additifs, classés par la lettre « E » et des suites de 3 chiffres :  
•    E100 à E180 = Colorant
•    E200 à E297 = Conservateurs
•    E300 à E321 = Anti-oxydants
•    E322 à E495 = Emulsifiants, stabilisants, gélifiants
•    E500 à E585 = Acides
•    E620 à E641 = Exhausteurs de goût
•    E900 à E1520 = Divers, dont les édulcorants

 

La valeur nutritionnelle

Obligatoire depuis décembre 2016, elle est indiquée pour 100g de produit et souvent, pour ce qui est considéré comme une portion de ce produit (c’est alors un repère pour la consommation).

On retient que :
-    La valeur énergétique est la quantité d’énergie (calories, kcal ou kJ) contenue dans 100 g de produit ou dans une portion.
-    « Glucides » = SUCRES totaux (amidon + sucres simples)
-    dont « sucres » =  « sucres simples »  à limiter
-    dont « amidon » = « sucres complexes » à privilégier
-    « Lipides » = GRAISSES (saturés (à limiter) + insaturés (à privilégier))
-    Fibres alimentaires : à favoriser (Objectif : atteindre 25 à 30g de fibres/ jour)
-    Sel : à limiter (Objectif : Ne pas dépasser 6 g de sel/ jour)

La date de péremption

  • La date limite de consommation (DLC)

Elle s'exprime sur les emballages par la mention : A consommer jusqu'au.…,  et indique une limite impérative. Elle s'applique à des denrées microbiologiquement très périssables qui sont de ce fait, susceptibles de présenter un danger pour la santé si elles sont consommées après la date (viandes, poissons, plats préparés, charcuteries, …). Il ne faut jamais congeler un produit dont la date limite de consommation est proche, atteinte ou dépassée.
    

  • La date limite d'utilisation optimale (DLUO)

La DLUO n'a pas le caractère impératif de la DLC. Une fois la date passée, la denrée peut avoir perdu tout ou partie de ses qualités spécifiques (croquant, saveur, moelleux…) sans pour autant constituer un danger pour la santé.
Elle est exprimée sur les emballages par la mention : A consommer de préférence avant le…, complétée par l'indication suivante :
    -jour et mois pour les produits d'une durabilité inférieure à 3 mois
    -mois et année pour les produits d'une durabilité comprise entre 3 et 18 mois
    -année pour les produits d'une durabilité supérieure à 18 mois.
Tel est le cas par exemple des biscuits, biscottes, épices, café, thé, pâtes, semoule, riz, farines…

  • La date de consommation recommandée (DCR) : pour les œufs

Cette date est fixée 28 jours au plus après la ponte.
Les œufs sont :
-    extrafrais jusqu'à 9 jours après la ponte. Ils peuvent alors être utilisés dans des préparations non ou peu cuites (mayonnaise, œufs à la coque, mousse au chocolat, œuf poché, œuf mollet…)
-    frais jusqu'à 28 jours après la date de ponte. Ils sont alors consommés cuits au plat, en omelette, durs ou utilisés pour la pâtisserie.
Plus on se rapproche de la DCR, plus un temps de cuisson prolongé est recommandé.

  • Les produits « light » ou  « allégés »

La teneur en sucre (ou en graisse) est allégée de 30% par rapport à un produit dit « référence ». Exception pour les boissons « light » : sans sucres (sauf pour celles à base de jus) Mais un produit « allégé en sucre » peut contenir plus de gras (exemple : le chocolat) et, à l’inverse, un produit « allégé en graisse » peut contenir plus de sucre (exemple : les crèmes fraîches)

  • Les produits « sans sucres ajoutés »

Pas d’ajout de sucres (saccharose, fructose, glucose, miel, sirop de glucose…) mais il peut y avoir du sucre naturellement présent dans le produit (compote, jus de fruits).

  • Les produits « sans sucres »

Le produit ne contient pas plus de 0.5g de sucres pour 100g ou 100ml. Ces produits peuvent contenir des édulcorants « intenses » (aspartame, acésulfame K, sucralose) ou des polyols (sorbitol, maltitol, xylitol…)

  • « Source de »

Le produit doit contenir au moins 15 % de l’élément concerné (vitamines, minéraux, fibres).

  •  « Riche en »

Le produit doit contenir au moins 30 % de l’élément concerné (vitamines, minéraux, fibres).

Certains produits contiennent le logo Nutri-Score :

Le Nutri-score : un étiquetage pour guider le consommateur dans ses choix.  Le Nutri-Score, aussi appelé système 5 couleurs, est un système d'étiquetage nutritionnel basé sur un logo avec cinq valeurs allant de A à E et du vert au rouge, établi en fonction de la valeur nutritionnelle d'un produit alimentaire. Aujourd'hui l'application de ce logo sur les emballages est facultative. La Fédération a soutenu l'initiative de plusieurs associations de consommateurs afin de le rendre obligatoire.

Engagez-vous à nos côtés pour le Nutri-score ne soit plus une option

Mention du Nutri-Score dans les publicités : traduire l’essai en actes !

 

Auteur : Mélanie Mercier, Diététicienne Nutritionniste

Crédit photo : © Adobe Stock, F. F. D